Publié le : 12 mai 20204 mins de lecture

J’ai du calmer les jeux de mots qui se battaient dans ma tête à la réception du colis : pas de balivernes chez Balibert, à bas l’hiver pour Balibert, Balibert roi du camembert, à cœur ouvert c’est Balibert… et finalement, leur baseline m’a ramenée aux joies des choses simples.

En terme d’épicerie fine, il faut dire que Paris a tout vu : du kitsch, du surfait, du pas-bon, du ultra-markété, du cher, du nul. Des échecs qui se croisent et se succèdent. C’est donc un poil hésitante que je passe ma commande chez Balibert, alléchant concept de vente en ligne de produits du terroir, à l’initiative d’Alice et Bertrand.

Dès l’arrivée du colis, je saute comme un gamin de 4 ans qui découvre le matin de Noël qu’il a plus de cadeaux que les autres. Packaging épuré et efficace, emballages nobles et friendly pour l’environnement, rigolote phrase d’accroche « régalez-vous, 100% bonne bouffe », une histoire qui part bien.

 

Place à la dégustation – j’ai tout de même pris le soin d’acheter une tradition et une viennoise, s’agirait pas de laisser mes tartinades jouer toutes seules.

Avant d’entrer dans les détails, petit adage made-in-coupsdefood pour vous préparer à l’ampleur du succès Balibert : «statistiquement, quand sur 4 produits, les 4 sont bons, c’est que C’EST DU LOURD». (Adage bobo, jeune et décontracté).

Premier à passer au crible : la ventrèche de thon, fondante et iodée, seule ou sur du pain à l’huile d’olive, parfaitement équilibré. Une promesse bien tenue.

 

Second (le chanceux choppe au vol ma bonne humeur amenée par le premier) : la saucisse sèche de canard, grande fierté d’Alice et Bertrand qui à force de l’offrir à leurs amis à toutes les soirées, ont fini par décider de la proposer à la France entière. Un petit bijou dans ce monde impitoyable de la charcuterie. Rond, moelleux, irrésistible. Extrêmement bien fait, un « must eat ».

Le troisième, lui, part anxieux, après un tel engouement pour le précédent. Un peu comme celui dont la dissertation sur « de quoi faut-il s’étonner ? » passe en correction après l’agaçant premier de la classe. À ton tour, boudin de porc noir gascon. Wouaouh, bluffant. Une sorte de terrine de boudin plus douce qu’une peau de bébé, que l’on pourrait presque manger à la cuillère tant elle offre à elle seule toutes les textures dont on rêve. Exceptionnel.

C’est désarmée que je regarde en coin cette pâte à tartiner qui m’attend, sûre d’elle. « On t’a bien calmée, hein, toi qui pensais tout savoir ? ». C’est ravie (jalouse) (boudeuse) que je me fais dire que je n’y connais rien. À la cuillère, un gianduja façon pâte à tartiner onctueux et parfaitement lisse, fort en noisettes et adoucit par un chocolat au lait lacté et réconfortant, une vraie pépite.
Bilan de ce grand chelem, Balibert n’est frileux lorsqu’il s’agit d’avoir du goût !

Superbe initiative, Bertrand et Alice ont le talent facile et ils le rendent bien…